En 372, à Carthage, centre intellectuel de l’Afrique romaine, Augustinus, étudiant en rhétorique, rencontre la belle Elissa. Fervents adeptes du manichéisme, ils sont sensibles à l’opposition radicale entre le bien et le mal, la lumière et l’ombre. Mais comment cette liaison avec une fille du peuple et ces croyances hérétiques n’irriteraient-elles pas l’omniprésente mère d’Augustinus, la très catholique Monnica, issue d’un milieu bourgeois ? Ils vont malgré tout vivre un amour passionné pendant quinze ans et avoir un fils. Quelques années après sa rencontre avec Elissa, il devient un éminent professeur de rhétorique. Appelé en Italie, il découvre la philosophie néoplatonicienne et, sous l’influence de sa mère et de l’évêque de Milan, se convertit au christianisme. Elissa, quittée du jour au lendemain, se voit privée de son fils, également sous la coupe de Monnica. Son bien-aimé, nommé évêque d’Hippone en 395, est un prédicateur très écouté. Lors de ses passages à Carthage, Elissa qui l’écoute constate avec douleur qu’il l’a chassée de sa mémoire.