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La Bretagne ne fait pas exception : Comme dans les autres provinces, la franc-maçonnerie y connaît un grand succès dès les années 1740 et la bonne société en particulier tient à prendre place sur les colonnes des loges. Malgré quelques timides essais pour donner à la fraternité une spécificité ônationaleö, la franc-maçonnerie bretonne sera peu différente de ce qu’elle est ailleurs.

Dans cet ouvrage, François Labbé, au cours d'un Tro Breizh commencé à Dinan, mêle paysages traversés et écrivains rencontrés, souvenirs personnels et réflexions sur des aspects souvent peu connus de la vie littéraire et culturelle bretonne.

Dans cet ouvrage, François Labbé, au cours d'un Tro Breizh commencé à Dinan, mêle paysages traversés et écrivains rencontrés, souvenirs personnels et réflexions sur des aspects souvent peu connus de la vie littéraire et culturelle bretonne.

Une vie. Celle d'une Bretonne née peu après la Grande Guerre. Une vie qui, dès le départ, ne lui appartient pas et qu'elle subit plus qu'elle ne dirige dans la rude Bretagne des campagnes, puis dans la Bretagne moderne des cités HLM. Des moments qui se suivent un peu au hasard : rien n'arrive vraiment, seul le temps passe et les êtres qu'elle rencontre lui sont parfois hostiles, rarement bienveillants, toujours indifférents. Un instant, elle a pu croire que l'école et les livres l'aideraient à se hisser au-dessus d'une existence sans relief, dans laquelle chacun pense qu'elle doit demeurer, pour entrevoir, imaginer le désir d'autre chose, mais la banalité des jours et des nuits, la torpeur qui s'empare d'elle l'enveloppent d'une gangue de cendres. Même l'épisode oranais et solaire de cette existence en creux n'apporte rien. Au contraire ! Et le retour en Bretagne est le dernier acte d'un naufrage annoncé.

Louis Blanc, Jean Jaurès, Michelet, Melville, Italo Calvino, Joseph Beuys, tous et bien d’autres ont été fascinés par Anacharsis Cloots, l’« Orateur du Genre humain » qui sut s’opposer à la Gironde comme à Robespierre en indiquant une autre voie à la Révolution en marche, celle de la libération de tous les habitants de la terre, « le temps où tous les peuples n’en feraient qu’un et où les haines nationales finiraient » comme l’écrivait admiratif Rabaut SaintÉtienne évoquant ce Messie laïc. Quelques études ont certes été consacrées à ce personnage haut en couleur, cet écrivain à la langue inventive, ce philosophe puissant, il restait à conter sa vie d’un point de vue moins éminemment « scientifique », plus humain, sans toutefois rien sacrifier à l’Histoire. C’était là une dette envers celui qui signait sa dernière lettre de ces mots : « Anacharsis Cloots, homme ».