Résumé : Au coeur du sauvetage en mer avec ces femmes et ces hommes à terre et sur l'eau qui veillent et sauvent des vies humaines. En cas de détresse en mer, derrière le téléphone ou le 16 de la VHF, il y a des voix, des hommes et des femmes, des moyens mis en oeuvre, pour sauver des vies. Une chaîne solidaire qui mêle les bénévoles de la SNSM et des professionnels civils et militaires. Ils s'appellent Yoann, Stéphane, Mickaël, Vincent. Ils sont patron d'un canot de sauvetage SNSM, pilote de l'hélicoptère de la Marine Nationale, commandant de l'Abeille Liberté ou chef de quart au CROSS Jobourg. Ils surveillent et interviennent dans une zone maritime dangereuse, la mer de la Manche, avec ses fortes tempêtes, ses courants puissants et un trafic maritime intense. Qu'ils soient bénévoles ou professionnels, ils sont animés par la même passion, le même altruisme, voire la même abnégation. Et un élément les réunit : l'amour de la mer. Et chacun sait, quand on la fréquente, qu'elle est toujours plus forte que soi. C'est un film à hauteur d'homme et de femme. Un film qui raconte le quotidien de ces hommes et de ces femmes en veille permanente, prêt à intervenir dès que l'alerte sonne. Ils nous racontent des sauvetages impressionnants ou émouvants, l'adrénaline de l'action, la fierté de la mission réussie. Et parfois l'échec, parce que malheureusement, il arrive qu'ils ne puissent rien faire contre la fatalité. Au COSS Jobourg, c'est ici que les appels de détresse arrivent et c'est ici que les secours sont déclenchés. Delphine, Romain, Vincent, chefs de quart, scrutent leurs écrans, ont l'oreille attentive sur les messages qui passent sur les VHF. Et quand l'alerte est donnée, c'est une course de vitesse, car avec un péril en mer, la mort n'est jamais loin. Professionnalisme dans l'action bien sûr, mais aussi empathie et nécessaire humanité lorsque la personne en détresse est au bout du fil, parfois le seul lien qui la retient à la vie. 3 Quand le CROSS déclenche une opération, tous les moyens nécessaires sont engagés: SNSM, hélicoptère, remorqueur, sans ce préoccuper du coût, car la vie humaine n'a pas de prix. La SNSM est la plupart du temps le premier moyen engagé. Yoann, le patron de la station de Goury, à l'extrême Nord-Ouest du Cotentin, est toujours prêt avec son équipage à appareiller en moins de 15 minutes. Tous les jours de l'année, même le soir de Noël en laissant famille et amis en plan. Une véritable vocation et qui anime tout l'équipage, toujours au complet en cas de nécessité. L'hélicoptère de la Marine Nationale, basé à Maupertus près de Cherbourg, est également en alerte 24h/24 et 365 jours par an. Stéphane le commandant et pilote, dirige une micro société de 12 personnes, navigants et mécaniciens au sol, vivant quasi en autarcie pendant leurs 15 jours de garde. Repas, ménage, activités, tout se fait en commun, sans soucis de hiérarchie, parce que l'équipe se doit d'être soudée et solidaire. Quentin, le mécano, peut changer le câble de treuillage, vital pour les sauvetages et faire la cuisine, vital pour le moral des troupes. Les 4 membres de l'équipage, Stéphane, le pilote, Tony, le tacticien, Guy le treuilliste, et Boris le plongeur, s'entraînent tous les jours, pour être toujours prêts. Parce que les missions de sauvetage peuvent être périlleuse quand il s'agit de sauver l'équipage d'un bateau de pêche en plein hiver dans une mer démontée. Ou que le plongeur Boris, hélitreuillé pour sauver un pêcheur à pied pris par la marée se retrouve lui-même envasé en se demandant comment il va s'en sortir avec son naufragé... Pour l'équipage de l'Abeille Liberté, puissant remorqueur de haute mer, c'est aussi une veille permanente du trafic maritime. Le quart du trafic mondial passe dans les eaux au large de Cherbourg, soit près de 300 navires par jour. Après le drame de l'Amoco Cadiz en 1978, l'Etat a décidé de mettre en place deux remorqueurs de haute mer, les Abeilles, l'un à Brest, l'autre à Cherbourg. Mickaël, le commandant de l'Abeille Liberté, est, comme tout son équipage, issu de la marine marchande. Cela veut dire qu'ils ont une connaissance de tous les types de bateaux qui transitent au large pour avoir navigué sur l'un ou l'autre type de navire. L'Abeille est en veille permanente pour parer à tout incident pouvant arriver sur un navire et pouvoir le remorquer. Heureusement, la mise en place de ce système et la surveillance par le CROSS du trafic maritime a permis de diminuer fortement le nombre d'interventions. Du coup, pour Mickaël et son équipage, c'est l'attente qu'ils ont à gérer, tout en s'entraînant régulièrement pour être prêt le jour j. Mais quand il y a une intervention, elle est en général spectaculaire voire périlleuse, parce que c'est rarement dans des conditions météo clémentes. Et quand l'équipe de pont manoeuvre l'impressionnant câble de remorque, ils savent qu'ils doivent compter les uns sur les autres pour leur propre survie, tout cela à quelques mètres du navire en difficulté... 4 Encore et toujours de la solidarité, de l'entraide, de la fraternité et de la générosité. Ce sont ces valeurs qui animent tous les acteurs du sauvetage en mer, professionnels ou bénévoles, sans hiérarchie aucune entre eux. Au profit d'un seul objectif: sauver des vies.