Au tournant de la cinquantaine, Antoine Sognat, fortune faite à Paris, décide de regagner sa province natale. Issu d’une fratrie de treize enfants, ce fils de modestes agriculteurs s’en est sorti à la force du poignet en créant à Paris une entreprise florissante et en faisant fructifier ses bénéfices. Mais il porte en lui un obsédant regret : il rentre au pays le cœur vide. En ce début de xxe siècle où l’âge d’homme avance à grands pas, il sait en effet qu’est venu pour lui l’automne de la vie. Mais ce qu’il ignore encore, c’est que, parfois, les saisons n’en font qu’à leur tête et que le printemps, sans que l’on y prenne garde, peut refleurir à la croisée des chemins.