August Geiger, né en 1926, est atteint de la maladie d’Alzheimer dont les premiers symptômes apparaissent au milieu des années 1990. Son fils Arno, écrivain, et la famille accompagnent sur ce chemin le vieil homme qui continue d’abord à vivre chez lui dans le nord de l’Autriche, puis est accueilli dans une maison de retraite. L’auteur décrit en brefs chapitres, dans un style dépouillé, la personnalité de son père û avec lequel il entretient des rapports difficiles. En y mêlant ses propres souvenirs d’enfance, il évoque les origines d’August, sa jeunesse campagnarde, la guerre et son retour au pays, et son existence modeste. À tout cela s’ajoutent les incidents dus à la maladie, les incohérences, les difficultés quotidiennes, ainsi que les réactions des uns et des autres. Peu à peu, la mémoire et la conscience d’August l’abandonnentà mais il continue à vivre, à sa manière. Une étonnante simplicité, de l’humour et de la tendresse au coeur d’une réflexion lucide marquent ce passionnant témoignage.