188 RECIT (s) DE (s) VOYAGE (s)

Voici la relation du voyage d'Éric Faye et de Christian Garcin en 2010 en Iakoutie, région perdue au nord de la Russie sibérienne. Ils descendent l’immense fleuve Lena, de la ville de Iakoutsk à celle de Tiksi située au bord de l’océan Glacial Arctique. Désolation des paysages, vision surréaliste d’une ville quasiment abandonnéeà Puis ils vont dans la région de Vladivostok visiter Khabarovsk au bord du fleuve Amour et la première colonie juive fondée par les Soviétiques, Birobidjan.

Deux anciens copains de lycée se lancent dans une randonnée pédestre de plus de 3500 kilomètres à travers les monts Appalaches. Leurs caractères sont différents : l’un est volontaire et organisé ; l’autre pense surtout à manger et à dormir. Le sentier traverse le plus souvent une région montagneuse et une forêt dense qui réserve surprises et difficultés. Chaque journée û de canicule ou de blizzard û est l’occasion de rencontres inattendues : des hommes et femmes à la personnalité originale, des animaux en tous genres. Nos deux amis arriveront-ils au terme de leur périple sans fléchir ?

"Nous sommes partis un jour vers le sud du monde pour voir ce qu'on allait y trouver. Notre itinéraire était très simple : pour des raisons de logistique, le voyage commençait à San Carlos de Bariloche puis, à partir du 42e Parallèle, nous descendions jusqu'au Cap Horn, toujours en territoire argentin, et revenions par la Patagonie chilienne jusqu'à la grande île de Chiloé, soit quatre mille cinq cents kilomètres environ. Mais, tout ce que nous avons vu, entendu, senti, mangé et bu à partir du moment où nous nous sommes mis en route, nous a fait comprendre qu'au bout d'un mois nous aurions tout juste parcouru une centaine de kilomètres. Sur chacune des histoires passe sans doute le souffle des choses inexorablement perdues, cet "inventaire des pertes" dont parlait Osvaldo Soriano, coût impitoyable de notre époque.

Le Mont Kailash est la plus sacrée des montagnes du monde, puisqu'un cinquième de l'humanité le tient pour un lieu saint. Isolé derrière l'Himalaya central, il serait - selon le mythe - la source de l'univers créé à partir des eaux cosmiques et de l' esprit de Brahma.
Ce pic n a jamais été escaladé - son caractère sacré l' interdit - mais il y a des siècles que pèlerins hindous et bouddhistes marchent en cercles rituels autour du Kailash. Colin Thubron leur emboîte le pas, arrivé par le Népal au terme d un trek périlleux qui lui fait franchir de hauts cols tibétains pour l amener finalement aux lacs magiques miroitant au pied du Kailash.

« Ceci est le récit de ma vie, la vie passionnée d’un homme qui a toujours foncé au bout de ses rêves. » Une existence consacrée à l’ascension des plus hauts sommets et à l’étude du ciel, en quête de plus grand, avec les étoiles et les montagnes pour guides. Après une enfance bruxelloise, la découverte des joies de l’escalade sur les bords de la Meuse dans les années 1950 conduit Jean Bourgeois à parcourir les grandes faces des Alpes, puis les plus hautes montagnes de la terre. Étoile montante de l’alpinisme mondial, il connaîtra des aventures extraordinaires, telle cette dramatique survie en 1966 sur une montagne glacée du Pamir après des jours d’une effroyable tempête. Curieux des hommes et du vaste monde, ses séjours avec sa femme parmi les derniers nomades d’Afghanistan, dont il rapportera de fabuleux témoignages et d’étonnantes découvertes archéologiques, auront un écho retentissant.

De la millénaire route de la soie avec ses légendaires caravansérails à la fameuse route 66, porteuse du rêve américain, en passant par l'incroyable tour du monde de Bougainville qui, au XVIIIe siècle, révéla Tahiti et ses délices à l'Europe éblouie, cet ouvrage signé GEO part à la rencontre des routes les plus mythiques, celles qui ont nourri notre imaginaire collectif. Illustrées par de grands photographes, enrichies de superbes documents d'archive, ces routes revêtent toute la dimension du voyage, où se mêlent aventure, exploration, découvertes et échanges. Atouts économiques et objets de convoitise, elles acheminèrent sur des milliers de kilomètres à travers montagnes, déserts et océans,

Sous couleur d’une enquête touristique bidon, Jean-Luc Coatalem, accompagné d’un ami, sillonne la Corée du Nord au printemps 2011, six mois avant la mort du président Kim Jong-il, fils du fondateur de cette dynastie de despotes communistes, encore en place aujourd’hui. Cornaqués et surveillés par ceux qu’ils appellent leurs trois Kim û un interprète, un guide et un chauffeur û les voyageurs ne voient que ce qu’on veut bien leur montrer, c’est tout cez qui est à la gloire des dictateurs et celaà moyennant finances ! Ils parcourent un pays « autovérouillé », pauvre, manquant cruellement de nourriture et d’équipements collectifs, mourant de peur sous la férule d’une police impitoyable et pratiquant le système D pour survivre. Anecdotes des visites et analyses politiques du régime alternent.

Changer de vie, tout quitter, troquer ses certitudes contre un sac à dos et partir loin pour vivre la grande aventure... Qui n'en a jamais rêvé ? C'est ce que nous avons vécu ici, en France, en faisant le tour de notre propre pays. Parce qu'à force de partir loin on oublie d'où l'on vient. 6000 kilomètres à pied le long de nos frontières entre mer et montagne. Les plages du Nord, les criques de Bretagne, les Pyrénées en hiver, les calanques de Cassis, la traversée des Alpes, le mont Blanc, le Rhin... Un tour de France vécu comme une véritable aventure humaine, en proposant aux gens de venir marcher à nos côtés.

Le Nigéria ne fait pas partie des plus grandes destinations touristiques. Noo Saro-­ Wiwa va pourtant y passer tous ses étés pendant près de 15 ans. Née au Nigéria en 1976, élevée par sa mère en Angleterre, tous les ans elle vivra comme une punition le fait de devoir retourner auprès de son père dans ce pays qu elle déteste et dont elle ne supporte pas le manque de confort, l insalubrité, la vie misérable de ces habitants et l absence de télévision...
En 1995, son père, Ken Saro-­ Wiwa, écrivain respecté, producteur de télévision et militant écologiste engagé, est exécuté par le
régime militaire du dictateur Abacha. Pour la jeune fille, c est la rupture totale avec le pays, elle n y retournera qu en 2005, bien décidée à comprendre pourquoi son père aimait tellement ce pays qu il en est mort.

Remonter à pied la Marne depuis sa confluence avec la Seine jusqu’à la source est une odyssée à travers les odeurs, des paysages encore intacts traversés par une étrange lumière, la rambleur. Villages aux devantures vides, églises fermées, communes démeublées mais nullement moribondes, cette France inconnue se découvre pas à pas. Seule la marche permet un rapport profond au temps, au silence, aux rencontres.

Après son voyage en canoë (Aventures en Loire : 1 000 km à pied et en canoë), il revient à son activité favorite, la marche, et c’est ainsi qu’il parcourt, tout mécréant qu’il est, la route d’un ancien pèlerinage, celui du Mont-Saint-Michel. De Rouen au Mont, il effectue ce chemin des Ducs en plusieurs étapes et donc à des saisons différente, chacune avec son charme propre. L’auteur décrit avec une verve certaine et une touche poétique les divers paysages du bocage normand, mais pas seulement, car aux deux extrémités de son trajet, il se penche également sur l’histoire, les anecdotes, les constructions...

Julien Blanc-Gras, journaliste, voyageur et écrivain, désireux de parcourir le monde, part découvrir dans le Pacifique les archipels des Kiribati, que la montée inexorable des eaux fera bientôt disparaître. Le paradis de carte postale, lagon turquoise et cocotiers, se révèle pollué, pauvre, désorganisé, alcoolisé. L'aide internationale dont pourrait vivre le pays sert surtout à rémunérer les nombreux consultants étrangers. Les jeunes, sans avenir professionnel, s’expatrient quand ils peuvent. Mais ils reviennent presque toujours, car la vie coule doucement sur ces îles où l'on peut se contenter des poissons pêchés le matin. Avec humour et décontraction, l'auteur discute avec les habitants, rencontre des hauts fonctionnaires et devient l’ami de gens simples très hospitaliers.

L'Éthiopie, pays de mythes et de rêves, enraciné dans son histoire et ses légendes. Paysages époustouflants de plateaux à trois mille mètres d'altitude, cultivés jusqu'au moindre arpent, creusés de vallées profondes où coulent le Nil Bleu et l'Awash, dépressions écrasées de soleil d'où remontent les caravanes chargées de sel.
En bus, en camion, à pied, en ferry, Corinne et Laurent Mérer parcourent cet immense pays peuplé de quarante millions de chrétiens et presque autant de musulmans. Ceux-ci tentent ensemble d'arracher leur subsistance à une terre douloureuse, marquée par la guerre et la famine, mais aussi l'espoir, la joie de vivre et la foi dans l'avenir.

A. H. Savage Landor (1865-1924) raconte son périple mouvementé à travers l'Himalaya. Il parvint à atteindre Lhassa en 1897 mais n'échappa pas aux poursuites, aux complots des porteurs, aux arrestations et aux tortures, et faillit payer de sa vie son audace. Le récit de son expédition fit publié à la fin du XIXe siècle dans la revue Le tour du monde.

"Je suis heureux, simplement heureux d'être là et de sentir pour une fois en moi cette force coupable, qui me donne ce soir le courage et l'envie de ne résister à rien". Vincent Hein nous livre ainsi un itinéraire singulier à travers la Corée, le Japon, la Chine et la Mongolie où le bonheur de vivre et l'intelligence du regard font la beauté du voyage.

Ferdynand Ossendowski a vécu pendant près de dix ans en Sibérie, explorant les rivages inaccessibles des monts Oural au Pacifique, de la frontière de l’Inde aux régions arctiques. De ces voyages des forêts de l’Ienisseï, dans les montagnes de l’Oussouri, au nord de la tristement célèbre île de Sakhaline, des monts Altaï aux confins du Kazakhstan, de la Mongolie et du Sinkiang, il a recueilli quantité d’impressions et de souvenirs qu’il a rassemblée dans Asie fantôme.