90 MUSIQUES (s) (s) DU (s) MONDE (s)

Considéré comme le meilleur groupe de mento du monde, la formation jamaïcaine reprend ici des titres cultes, tels que ceux de The Clash, des Stooges ou encore de la sulfureuse Amy Winehouse en leur injectant son sens inné de la mélodie et en les accompagnant d'instruments aux sons festifs.

Après Mucho chino (Belleville Music, 2014), Natalia Doco revient plus chamanique que jamais avec un album autoproduit sur son label Casa Del rbol et réalisé par Axel Krygier, génie de la scène indépendante argentine. C'est en effet la première fois que Krygier (grâce à l'entremise de Remy Kolpa Kopoul) accepte de produire un album pour un autre artiste. Cette fois, Natalia est aux commandes de son "vrai premier album... entier", enregistré entre Buenos Aires et Paris. Elle en signe tous les titres, avec quelques jolies collaborations : Belle du Berry (Paris Combo), le duo Yépa et Florian Delavega co-signent quelques textes en français. El buen gualicho, l'incantation bienfaisante, se décline en 12 titres. On y retrouve l'inspiration puissante du continent sud-américain, le réveil d'une féminité assertive, des mantras soignent les plaies de l'âme à coups de trombone et d'harmonies complexes.

En tant que fan d'Elvis, Little Richard, Bill Haley et Chuck Berry, Erasmo satisfait sur cet album ses envies de rock primaire, en adoptant un style plus psychédélique. En 1971, alors que Caetano et Gil sont toujours en exil, que Rita Lee a récemment quitté Os Mutantes et que Gal Costa explore de nouvelles sonorités, Carlos, Erasmo... est la production la plus proche du tropicalisme et est d'ailleurs coproduit par le tropicaliste Manoel Barenbei. Avec des compositions de Caetano, quelques arrangments de Rogério Duprat, et le talent musical de trois mutants : le guitariste Sergio Dias, le batteur Dinho Leme et le bassiste Liminha, sans mentionner Alexander Gordin, alias "Lanny", ce disque est un all-star virtuel de tropicalistes (parmi ceux non-exilés), et un album structurant de la scène rock brésilienne.

Dans ce double album, celle que l'on considère à juste titre comme étant l'une des plus grandes interprète de fado reprend quatorze titres d'Amália Rodrigues et interprète quatre compositions inédites. L'album est divisé en deux parties : piano-voix sur la première moitié, guitares voix sur la seconde.